En Haïti, il n’y a pas de sot métier

13 mars 2015

En Haïti, il n’y a pas de sot métier

credit : fr.dreamstime.com
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Dés l’aube, une foule immense se dirige dans les zones métropolitaines de Port-au-Prince. Cette foule se compose : des commerçants, des professionnels, des professeurs, des hommes d’affaires, des chauffeurs, des marchandes ambulantes, des cireurs de chaussures… Le plus important, c’est la classe paysanne, venant du milieu rural pour venir dans la capitale. Ces marchandes, communément appelé : «  madame Sara », au péril de leur vie, sur de gros camions débordent des marchandises de toutes sortes. Franchissant une traversée périlleuse, falaises à gauche à droite, des courbes et des rues restreintes, des routes réputées pour des accidents et pour tant de perte en vie humaine. En effet, dès la matinée la capitale est en effervescence. Les marchés sont animés, les trottoirs sont occupés, dans les rues l’accès au passage devient difficile. Tous, à la recherche du pain quotidien et pour une amélioration de leur condition de vie.

Pour subvenir aux besoins quotidiens, la population haïtienne fait toute sorte de métier. C’est une population à tache multiple. Par exemple : un homme peut être à la fois : maçon, ferrailleur, charpentier. Face aux défis et aux vicissitudes de la vie, les gens cherchent toujours de nouvelles opportunités. Ils sont de rudes travailleurs. Sous un soleil épuisant, ventre affamé, ils n’abandonnent pas. Les marchandes ambulantes portent de gros paniers sur leur tête, dotées d’un vocal perçant et charmant pour attirer les acheteurs. Des enfants, ayant des seaux sur leur tête. Des cireurs de chaussures retrouvent la joie en voyant le reflet de leur visage sur les chaussures de leurs clients. Dans les bus, les marchands vous présentent toutes sortes de produits, en plus ils animent le bus pendant tout le long du parcours. Les bouquinistes étalent leur livre sur le long du trottoir. Les gens sont très créatifs. Dans chaque zone, presque chaque famille possède une petite boutique. Le commerce informel constitue un pilier dans la vie de cette population. Indéniablement, il participe à leur survie. En dépit de tout, le taux du chômage est élevé.

Travailler pour le respect et la dignité

Selon le témoignage d’une marchande ambulante, elle disait : «  je me sens si fière avec mon panier sur ma tête, parcourant toutes les rues de la capitale pendant des heures. Je ne ressens pas le poids des paniers, quand je pense à mes enfants qui sont à l’école et à l’université. En plus, je les nourris comme une vraie mère. Ce que je fais, c’est ma contribution dans le développement dans ce pays. »

C’est un choix de prédilection, pour ne pas tomber dans les délits de la société. Ils veulent préserver leur dignité, leur respect et leur réputation. Ils sont libres et autonomes. Chaque personne essaie de voler de ses propres ailes.

Les intellectuels, les hommes d’état, les présidents… sont les résultats de leur action

Derrière chaque grand homme de ce pays, il y a un paysan, une paysanne, un commerçant, un cireur de chaussure… Grâce à eux nous devenons des citoyens du monde digne de respect et de loyauté. Ils ont combattu pour que ses fils et ses futurs enfants n’ont pas à trimer comme eux. Ce sont nos parents, nos sœurs et nos frères. Ils servent de pont pour une nouvelle génération. Ces gens occupent une place importante dans le développement de ce pays. En signe de respect et de gratitude, je leur rend un grand hommage.

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