Haïti: quand les rues se transforment en marché

19 mars 2014

Haïti: quand les rues se transforment en marché

credit:hpnhaiti.com
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Depuis quelques années, les rues et les trottoirs se convertissent en marché. Ces rues ne sont pas fréquentées par des voitures. L’espace est occupé par des marchands ou des commerçants et il n’y a plus accès. D’autres sont fréquentées quelques rare fois, au cas d’une livraison d’une marchandise. Par ailleurs, quand il n y a presque plus d’activités commerciales, elles sont plus moins libres. En dépit de tout, ça parait inhabituel pour les chauffeurs.

Dans le milieu rural, les rues sont plus libres que dans le milieu urbain. A Cause de l’exode rural, les principaux commerçants ou agriculteurs préfèrent de venir dans la capitale, pour une plus grande rentabilité. En milieu rural, l’activité commerciale ne se fait pas pendant toute une semaine. Il y a des jours bien spécifiques pour la vente des marchandises et ces jours se varient d’une localité à une autre. Plusieurs marchés sont construits, cela n’empêche que les marchands utilisent les rues et les trottoirs. Afin de donner plus d’accessibilité aux acheteurs ou consommateurs.

Dans la zone Métropolitaine, la situation est plus critique. Les rues qui bordent le marché des croix-des-bossales ne donnent pas accès aux voitures. Dans ces rues y compris le marché, les marchands se massent. Tous avec leurs produits différents. Parmi ces produits on trouve : des produits alimentaires, des légumes, des fruits, des habits, des produits cosmétiques, la vente libre des médicaments…

Surtout à Pétion-ville, cette ville. Autrefois, réputée pour sa structure et ses modes d’organisations sociales. Bien des années, les marchands s’y installent et ne sont pas prés à quitter les rues. Malgré l’intervention étatique, ils ne renoncent pas. L’ancienne mairesse, en l’occurrence Claire Lydie Parent a tout fait combattre cette pratique. Avec sa phrase célèbre : « Lari pou machin, twotwa pou pyeton e mache pou machann. » Plusieurs agents de sécurité ont pour mission : surveiller les rues et les protéger. Plusieurs interventions ont été faites, par exemple : brûler les marchandises, emporter tous sur leur passage et détruire certaines boutiques.

Aujourd’hui encore, sur cette même lancée, la nouvelle mairesse: Yvanka Jolicoeur Brutus vient avec de nouvelles perspectives et de nouvelles idées. Son slogan : Ma ville bouge, j’aime Pétion-ville. Jusqu’à présent, tout est sans succès.

Malgré la présence de certains marchés, les rues sont de plus en plus occupées. Selon plusieurs déclarations de certains marchands, les marchés ne peuvent plus les contenir tous. C’est-a-dire, ils sont en plus en grands nombres que les places disponibles dans les marchés. Par ailleurs, les marchés ne se trouvent pas dans un endroit stratégique pour faciliter les consommateurs. Ce qui fait un grand nombre de commerçants laissant leur place dans les marchés pour venir s’installer dans les rues. Les marchands ambulants ne sont pas innocents, parce qu’ils sont en même temps dans les rues et dans les marchés.

Conséquences
Cette pratique a de grandes conséquences pour les marchands, les passants, les consommateurs, les agents de sécurité et pour le pays.

Les marchands perdent leurs marchandises. Ils font de pertes énormes, quand on brûle les marchandises et quand les agents de la mairie les emportent. Dés fois, ils font des réclamations et on leur demande de payer pour ses propres marchandises. Bien des fois leurs demandes sont refusées. Ils pleurent amèrement et lancent des propos malsains. Sur l’intervention des agents de sécurité, certains d’entre eux sont morts. Et, en cas de résistance, on les a battus.

Danger pour les agents de sécurité, au cas où une action est jugée injuste. Les marchands se font eux-mêmes justice. Soit en tuant sur place certains d’entre eux et soit en les menaçant de mort.
Quand les trottoirs sont bloqués, le moindre espace qui reste est réserve pour les nombreux passants et pour quelques voitures. A cet effet, plusieurs cas d’accidents sont répétés.

Certains produits sont étalés n’ importe où, et ne respectant pas les conditions d’hygiène. Le même endroit qu’ils vendent ses produits, c’est aussi le même endroit pour jeter tous les déchets. Cet endroit est insalubre et les poubelles sont déversées. Des tas d’immondices sont comme de chaînes de montagne. Tout ca pollue l’air et rend la respiration difficile et contagieuse. Plus tard, qui va causer de graves maladies.

C’est une pratique qui participe activement à l’insalubrité du pays. Les immondices bouchent les égouts. Pendant les pluies c’est une catastrophe.

Quand les rues se transforment en marché, ça va mal ! L’accès est difficile et les conséquences sont très graves.

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