Des scènes du scénario de la crise politique en Haïti

7 février 2014

Des scènes du scénario de la crise politique en Haïti

Crédit photo:radiotelevisioncaraibes.com
Crédit photo:radiotelevisioncaraibes.com

Sur la scène d’Haiti, présente la crise politique de ce pays. Des manifestants gagnent les rues pour réclamer le départ du gouvernement en place. 18 novembre 2013, un véritable combat se livre entre les deux camps : l’opposition et les partisans du gouvernement Martelly et de Lamorthe. En toute fin du mois de janvier, les élèves ont manifesté pour revendiquer leur droit à l’éducation. Les professeurs à leur tour étaient en grève. A l’heure actuelle, le président Martelly est aux Etats-Unis, pendant ce temps une éventuelle manifestation pour vendredi 07 février. Que se passera-t-il ?

A l’heure actuelle, la crise politique est alarmante en Haïti. Nombreuses sont les revendications contre le gouvernement en place. Une foule immense gagne les rues pour demander le départ du président. Le 18 novembre 2013, date historique pour la nation ou pour la première République noire indépendante. Au Cap, pendant que le président fait son discours, une véritable manifestation s’engage dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince surtout à Pétion-ville. A cet effet, deux camps s’entredéchirent.

La partie de l’opposition, composés des membres des autres parties politiques, des anciens leaders et des gens dans des zones défavorisées. Son slogan « Desalin pral kay Petyon ». Sortant de Martissant, Cité-soleil, bas Delmas… La foule est de plus en plus croissante pendant tout le parcours. Pour faire passer leur revendication : branches d’arbre en main, banderoles et pancarte qui véhiculent leur message. Également, ils sont munis des photos des anciens présidents qu’ils chérissent tant. Ceux qui se montrent plus menaçants cachent leur visage. Ils écrivent sur les murs, lançant des propos et des injures. De loin ou de près, certains étudiants sont aussi impliqués. Reprochant à ce dernier d’être anti-démocratique et dictatorial. Ils profitent de ce moment pour dégager leur émotion et leur frustration.

Arrivée à Pétion-ville, c’est là, la plaie se blesse ! L’autre groupe défend aveuglement leur président. Prêt à tout pour garder l’honneur de ce dernier. Vu tant d’amour, de respect et d’honneur qu’ils en témoignent.

Imaginez, ces deux camps qui vont s’affronter… Tas de pierres, armés de bâtons, de bouteilles surtout de quelques armes à feu. Ils sont animés de colère, de frustration, perdus de raison et de bon sens. Les medias déjà sur place pour être témoin de cet évènement. N’était-ce la présence policière et d’autres corps sécuritaires. Ce serait une guerre civile acharnée.

Fin janvier 2014, le secteur éducatif du pays paraissait fort inquiétant. Les professeurs sont en grèves et les élèves gagnent les rues de Port-au-Prince pour revendiquer leur droit à l’éducation. Ils voulaient que les professeurs reprennent leur travail. Les professeurs à leur tour se plaignent de la mauvaise condition de paiement. Les élèves prenaient les rues, franchissaient certains espaces universitaires en leur demandant de les réconforter. Ils empêchaient les autres élevés des collèges de travailler. Les rues sont bloquées, ils lançaient des pierres, cassaient les vitres de certaines entreprises.

Cette situation attire l’attention des instances concernées, la partie oppositionnelle, les étudiants et les citoyens de ce pays. Elle nous permet de questionner la politique du gouvernement Martelly-Lamorthe. Par-ce-que dans leur politique de 5 E (Environnement, Education, Emploi, Energie, Etat de droits), l’éducation est une priorité. Si l’éducation est une priorité pour ce gouvernement, pourquoi tous ces élèves prennent-ils les rues pour revendiquer leur droit à l’éducation ? Pourquoi les professeurs ne sont pas satisfaits de leur condition de travail? Pourquoi sont-ils en grève ?

A l’heure actuelle, la situation n’est pas encore résolue. Timidement les cours reprennent dans les lycées, mais les professeurs ne sont pas encore satisfaits.

Par conséquent, on a enregistré : des personnes gravement blessées, des échanges de pierres. Lancement des gaz lacrymogènes qui a causé beaucoup de dégâts pour des gens paisiblement dans leur demeure et pour certains manifestants. Des tentatives de pillage de magasins et des lancements de pierres sur certains centres d’achats. Bon nombres de gens se sont transportés à l’hôpital. De ce fait, la capitale est paralysée et rien ne fonctionne comme habituel.

A l’évidence, en interrogeant la majorité d’entre eux, c’est une foule aux opinions diverses qui ne défendent pas la même cause. Certains sont animés par des intérêts mesquins et personnels. En outre, nombreux sont ceux qui se sont gelés par le chômage, éprouvant du dégout pour la vie profitent de ce moment idéal pour une maudite somme d’argent. Pour les élèves, c’est un peu diffèrent, au moins dans leur revendication, vraisemblablement, ils sont à l’unanimité. Mais tous sont-ils des élèves ?

La crise politique en Haïti est devenue un véritable feuilleton. Chaque moment, on est à l’attente d’un nouvel épisode. De ce fait, on a rendez-vous le 07 février pour un éventuel épisode. A quand sera la fin de ce calvaire ?

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