Ma plume pour les sans voix d’Haïti (première partie)
En fait, il faut repenser la structure de cet hôpital. Fait de lui une priorité parmi les priorités. Il faut changer leur condition de vie, fait de cet hôpital un refuge pour les malades mentaux. Les responsables de ce pays, l’avez-vous visité ? Jusqu’à quand on peut espérer un changement ? Que dire pour ceux qui sont dans les rues, sur les places publiques, devant les églises et un peu partout. Sans oublier ceux qui sont à l’hôpital psychiatrique de Mars-Kline. Ne soyez pas sourd à leur cri !
Ils sont venus pour stabiliser le pays. Par ailleurs, ils ont sème la peur. La peur quand nous subissons la violence sexuelle et quand ils apportent leur maladie. Autrefois, le choléra n’existait pas chez nous. Cette épidémie a laissé des enfants orphelins, des veufs, des veuves, des parents sans enfants et laissé un manque dans notre vie. Il a détruit toute une famille. Le choléra est sans pitié et il ne fait pas de quartier. Nombreux sont qui sont victimes de cette épidémie. Adieu ! Adieu ! Mes chers concitoyens et mes mots de sympathie à ceux et à celles dont un membre de leur famille et de leur entourage qui ont été victimes. Sans compter, ceux et celles qui vont passer par la mort. Les victimes sont incalculables. Malheureusement, ils n’ont pas eu la chance à des funérailles. Depuis lors, nous observons une forte consommation de chlorox chez nous. Dans la majorité des cas, sans dosage, tout ignorant les effets secondaires. A cet effet, demain nous paierons les conséquences.
A quand l’éradication de cette épidémie ? Qui séchera les larmes de nos yeux ? Qui se soucient de nos sorts ? Demain, qui va nous guérir de nos maladies. Que justice soit faite ! Si vous entendez nos voix, ne soyez pas sourd à nos cris !
Liberté, justice, respect aux droits ! Ce sont les cris des prisonniers. Que faire quand nous n’avons pas le droit a un avocat ? Que faire quand le verdict n’a pas été prononcé par un juge dans un tribunal ? Sommes-nous condamnés à vie ? Notre libération c’est pour aujourd’hui, demain ou jamais ? Quel châtiment pour certains prisonniers ! Ici, il n y a pas de structure. Les cellules sont puantes. Trop de gens pour une seule cellule ! Nous mourrons de faim, de chagrin et de tristesse. C’est une mort sociale. Chers dirigeants, chers responsables, ne soient pas sourds à nos cris.
Commentaires