Papa, maman, dites-moi que vous m’aimez

Article : Papa, maman, dites-moi que vous m’aimez
Crédit:
1 juillet 2014

Papa, maman, dites-moi que vous m’aimez

Un enfant de 15 ans a perdu son père au cours d’un accident de voiture. Inconsolable, il pleurait sur les jambes de sa mère. Elle le caressait et avec une voix mélangée de pleurs et de larmes, elle lui disait : ton père était toujours fier de toi et il t’aimait beaucoup. Après avoir entendu cela : il a pleuré plus amèrement, et s’est mis á frapper son corps contre les murs de la maison. Pendant ce temps-la, il disait : Pourquoi, il ne me l’avait jamais dit ? Je me sens beaucoup plus touché en apprenant ceci.

Cette histoire me fait penser aux drames mélancoliques que vivent les familles d’aujourd’hui. Des sociétés modernes et á l’ère de la technologie, où les valeurs s’effritent, plus mécanique et moins de sensibilité. Le taux de divorce est élevé. Nombreux sont les familles monoparentales. Des foyers, la mère ou le père est toujours absent. Dans des familles homoparentales, l’enfant ne peut différencier le père et la mère.

En Haïti, j’ai vu beaucoup de familles, privé de dialogue et de communication. Les parents sont maîtres et seigneurs et les avis des enfants ne comptent pas. Les relations sont de types autoritaires, l’enfant marche au bout de leur droit. Ils décident pour eux, ils se contentent de les nourrir et de les assurer leur éducation. La relation au sein du foyer n’est pas horizontale. Eux á leur tour, sont en crise d’identité et de modèle. Les sujets de sexualité sont tabous. A la moindre erreur, ils sont punis, on les fouette et on leur adresse des mauvais propos. Ils manquent d ‘affection et de tendresse. A cet effet, d’un côté, certains se replient sur eux mêmes et souffrent en silence. De l’autre côté, á la maison ils sont en peau de moutons, en dehors de la maison ils se sont vêtus en peau de loup. Par conséquent, le milieu familial est en désaccord. Méfiance, grossesse précoce, vols, mensonge, sous-estime sont les principaux caractéristiques.

A l’échelle planétaire, dans certains foyers, les outils informatiques ou les réseaux sociaux sont plus importants que l’affection des parents. Parents et enfants sont addictés á des réseaux sociaux. Pas de communication et chacun se soucie de lui même. C’est une société déshumanisée et désensibilisée. C’est la relation homme machine. L’attachement n’est pas de mise. Il n’y a pas d’intimité. Par exemple, un parent ou un enfant se sent contrarier s’il est privé de son ordinateur ou de son téléphone pendant une heure, tandis que il peut passer tout une journée en l’absence de son père ou de son enfant sans même penser á lui.

Que deviennent nos enfants ?

Que deviennent nos enfants sans être accompagner dans cette société ? Il ont besoin de l’affection de leurs parents. Ils doivent être écoutés et ils ont leur propre vision du monde. Ils ont besoin d’appui sur le plan social, psychologique et économique.

Vous imaginez un enfant qui n’est pas sur surveillance, pendant que leurs parents sont préoccupés par les réseaux sociaux. Et, á petit pas qui approche vers un four, lá se trouve une casserole d’eau bouillante. Qui par sa curiosité veut á tout prix prendre cette casserole avec ses mains.

Chaque fois qu’ils ne sentent pas aimer, réconforter, loin du danger, ils souffrent amèrement. C’est comme une bombe á retardement, tôt ou tard ils vont exploser. Certainement, nombreux sont les enfants qui attendent: un je t’aime de leur parent. Des enfants qui souhaitent écouter par leur parent ou par leur entourage. N’attendez pas qu’il soit trop tard pour leur prouver vos gestes d’amour. C’est ici et maintenant.

Partagez

Commentaires

Agbadje Adébayo B. Charles
Répondre

Mon cher zac
Ton billet est très profond car il pose in problème pertinent. la situation est souvent complexe et très relative. On ne peut souhaiter que Dieu vienne en aide aux familles.
Du reste à toi je te dis que je t'aime.

Zacharie Saint Victor
Répondre

Merci papa Agbadje. La famille d'aujourd'hui est menacée par ce train de ce monde. Les enfants souffrent et ils manquent de modèle.