Docteur, quel est mon statut sérologique ?

1 décembre 2014

Docteur, quel est mon statut sérologique ?

credit: www.guide-sida.com
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Je porte dans mon sein un enfant de 5 mois. Depuis quelques jours, je ne me sentais pas bien. J’ai des maux de tête. Mon ventre me fait mal. Je me sens mal à l’aise. Ma plus grande préoccupation, c’est l’enfant qui est dans mon ventre. Je ne voudrais pas le perdre. Je me rendais à l’hôpital. Je fais plusieurs tests médicaux. Parmi eux, un test de dépistage.

 

Lors de mon prochain rendez-vous, le docteur m’a emmené directement  voir le psy. Après de longues conversations, il m’a annoncé que le test de VIH a été positif. C’est-a-dire que j’ai le virus SIDA dans mon sang. Depuis cette nouvelle, je sentais ma vie va prendre une autre tournure. Je lui ai dit : docteur, je ne te crois pas ! Quel est vraiment mon statut sérologique ? Ai-je vraiment le SIDA ? IL m’a répondu : Oui madame, d’après le test, tu as le virus dans ton sang. Tout d’un coup, je sentais ma vie qui part en fumée. Plus d’espoir ! J’ai versé des larmes. En dépit de ma réaction, il a pris le soin de tout m’expliquer à propos de cette maladie. Il m’a supporté. Ce jour-là, j’ai laissé la salle avec larmes aux yeux. J’ai rendez-vous avec lui dans 2 semaines.

 

 Mes soucis à propos de cette maladie

A l’attente de mon prochain rendez vous, je n’ai pas l’appétit. Je pleurais. Je ne pouvais plus vaquer à mes activités comme d’habitude. Mon mari me voir pleurer, mais je n’ai encore la force de tout lui dire. Jour et nuit, je m’interrogeais sur la cause de cette maladie. J’ai surtout réfléchi sur les modes de transmission.

  • Est-ce ma mère qui me l’a transmise lors de ma naissance ? je ne crois pas vraiment si c’est une transmission verticale.
  • Je pensais à mes rapports sexuels non protèges dés mes plus jeunes âges. Ca fait très longtemps, je ne crois pas non plus si c’est la vraie cause. C’est mon mari qui me l’a transmis, Peut-être ? Mais depuis mon mariage, j’ai lui été fidèle. Je me sens confuse.
  • Combien de fois, ai-je utilisé des outils non stérilisés ? Peut-être, j’avais un contact sanguin avec quelqu’un qui a été déjà contaminé ? Mais quand ? Comment cela est-il arrivé ?

 

Qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? Nombreux sont  ceux qui ne sont pas très informés de cette maladie. Ils vont me mépriser, me stigmatiser ou me discriminer. Ils vont m’exclure socialement. J’ai peur. Comment vais-je annoncer ça à mon mari.  Qu’est ce que ma famille va penser de moi ?

Un bon encadrement pour une meilleure adhérence

De retour à l’hôpital, pour une nouvelle aventure, j’ai vu le psy pour une fois de plus. Il m’a dit toutes les précautions que je devrais prendre. Il m’a fait voir tout le corps médical. D’après eux, je devrais être rapidement sur les médicaments. Mon système immunitaire est très faible. Ma santé est très précaire. J’ai fini pas accepter mon statut. Ils m’ont donné des ARV. Je comprends très bien la posologie. Et, je sais comment  prendre les médicaments pour avoir une meilleure adhérence.

 

Désormais, J’ai accepté de suivre dans cet hôpital. De visite en visite, graduellement, j’ai compris que la fin de ma vie n’est pas proche. Les médecins m’ont donné tout leur appui. J’ai participé à plusieurs groupes de support. Ces groupes qui constituent un véritable refuge pour moi. Là je me sentais libre de m’exprimer. Et, j’ai le courage également de réconforter les autres.

 

Apres 3 mois sans dire un mot à ma famille et mon mari. J’ai eu le courage, de tout dire.  Ça parait surprenant et inexplicable pour quelques membres de ma famille. Par-dessus tout, ils m’ont supporté. Pour mon mari, du même coup, il pensait qu’il était infecté lui aussi. Le lendemain, je lui ai accompagné à l’hôpital. Mais le test était négatif. A ma plus grande surprise, il ne m’a pas abandonné. J’ai considéré ça comme le plus grand signe de son amour et de son respect.

 

Les neufs mois sont arrivés, c’est l’heure de l’accouchement. Jai eu mon bébé par césarienne. D’après tout le test, il n’a pas été infecté. Mon bébé est en santé. Quel bonheur ! Ça nous a procuré autant de joie que possible.  Grâce à mes médecins, ma famille, mon mari et mon enfant, j’ai fini pas comprendre que tout n’est pas fini. Il y a de l’espoir. Je continue de vivre ma vie comme ça devrait-être.

 

 

 

 

 

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Commentaires

Bérété
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Courage le sida n'est pas une fatalité comme pensent beaucoup de gens, surtout veille sur tes enfants.